Et si tu n’étais pas bloquée, mais simplement en saison ?
Il y a des moments où la vie semble s’immobiliser d’un coup.
On regarde autour de soi, on scrute son propre intérieur, et tout paraît… suspendu.
Plus d’élan.
Plus d’envie.
Plus de clarté.
Parfois même, plus d’énergie.
Alors, naturellement, on s’inquiète.
On pense : « Je suis bloquée. Je perds du temps. Je n’avance pas. »
Mais ce que j’observe dans la nature — et dans les êtres que j’accompagne — dit exactement l’inverse.
Ce que tu appelles un “blocage”… est souvent juste un hiver.
Un vrai.
Un profond.
Un nécessaire.
Et l’hiver, contrairement à ce qu’on croit, n’est jamais un arrêt. C’est un mouvement… mais tourné vers l’intérieur.
🌨️ 1. Dans la nature, rien ne force. Rien ne se presse. Rien ne s’inquiète.
L’autre jour, en marchant dans les sous-bois enneigés, un détail m’a frappée.
Tout semblait parfaitement immobile :
les branches figées, les troncs silencieux, le sol blanc comme une page sans écriture.

Et soudain, cette question m’est venue :
« As-tu déjà vu un arbre s’inquiéter de ne pas avancer assez vite ? »
Non.
Jamais.
Un arbre ne se demande pas pourquoi il ne fleurit pas en décembre.
Il ne culpabilise pas de n’avoir aucune feuille en hiver.
Il ne se compare pas au bouleau d’à côté qui, lui, semble tenir mieux le froid.
Il ne se dit pas :
« J’ai perdu du temps… je devrais pousser plus vite… je devrais déjà être plus en avant dans ma croissance… »
Il suit son rythme.
Il obéit à sa saison.
Il respecte son processus interne.
Sans pression.
Sans inquiétude.
Sans drame.
Un arbre ne force jamais ce qui n’est pas mûr.
Un arbre ne s’en veut jamais d’avoir besoin de repos.
Un arbre ne culpabilise jamais d’être simplement… un arbre.
Et toi ?
Pourquoi te traites-tu souvent plus durement que le vivant dont tu fais partie ?
🍂 2. Nous faisons partie du vivant — et nos cycles répondent aux saisons.
On oublie parfois que nous ne sommes pas “à côté” de la nature.
Nous sommes la nature.
Le même souffle. La même logique.
Les mêmes lois invisibles qui régissent tout ce qui vit.
Le corps humain n’est pas réglé sur un calendrier administratif.
Il est réglé sur des cycles.
Comme tous les êtres vivants.
● des cycles d’ouverture et de fermeture
● des cycles de dépense et de récupération
● des cycles de lumière et de retrait
● des cycles d’élan et de repos
● des cycles de création et de digestion intérieure
La nature ne produit pas en continu. Jamais.
Elle alterne.
Et nous aussi.
Simplement, on a oublié comment écouter cette alternance.
❄️ **3. L’hiver : la saison la plus mal comprise
(et la plus essentielle)**
On associe souvent l’hiver à “un temps mort”. À une période inutile. À la fin de quelque chose.
Alors qu’en réalité, l’hiver est un phénomène extrêmement actif — mais d’une activité tournée vers l’intérieur, invisible à l’œil nu.
🌱 Ce que fait réellement la nature en hiver
Contrairement à ce qu’on croit :
- Les arbres ne préparent pas leur printemps en décembre. Ils restaurent leurs réserves.
- Les fleurs vivaces ne sont pas en train de renaître. Elles réparent l’usure de l’été, elles récupèrent, elles consolident leurs racines.
- Le sol ne dort pas. Il digère. Il transforme. Il décompose pour mieux fertiliser.
- Les animaux ralentissent non pas parce qu’ils sont faibles, mais parce que ce ralentissement sauve leur énergie vitale.
La nature n’est jamais inactive.
Elle travaille simplement à un autre niveau : un niveau profond, silencieux… mais absolument essentiel.

🌬️ 4. Et toi ? Que se passe-t-il à l’intérieur, quand rien ne bouge à l’extérieur ?
L’hiver de ton être n’est pas un arrêt.
C’est un rééquilibrage interne.
Quand tu as l’impression que rien ne se passe, voici ce qui se passe vraiment :
- ton système nerveux se répare
- ton énergie se redistribue là où elle a été trop sollicitée
- ton corps élimine les tensions et les surcharges
- tes émotions se décantent
- tes idées se réorganisent
- tes limites se redéfinissent
- ton intuition se clarifie
- tes décisions se préparent en silence
- ton être fait le tri entre ce qui doit continuer… et ce qui doit mourir
Parce que c’est dans ces moments lents, doux, silencieux et presque invisibles
que se construisent :
● les élans à venir
● les choix essentiels
● les directions nouvelles
● la clarté intérieure
● la force tranquille
Tu ne vois peut-être rien.
Et pourtant : ça bouge.
🛏️ 5. Le rôle sacré de la récupération : la dimension oubliée de notre hiver intérieur
Il y a une vérité que la nature connaît, et que nous avons oubliée :
La récupération est un acte créatif.
L’hiver n’est pas une pause inutile. C’est un mur porteur.
Quand on refuse de ralentir, quand on se bat contre le cycle naturel, quand on veut produire dans une période destinée à la réparation…
… on épuise ce qui devrait nous nourrir.
On coupe l’élan avant même qu’il n’apparaisse.
La qualité du printemps — dans la nature, dans ton corps, dans ta vie — dépend directement de la profondeur de la récupération hivernale.
C’est la récupération qui rend possible :
- la clarté
- l’élan
- la créativité
- les choix lucides
- l’avancée durable
- l’ancrage
- la confiance
L’hiver ne promet rien. Il restaure.
Et c’est cette restauration qui rend le recommencement possible.
🍃 6. Ton rythme n’est pas en retard. Il est juste.
Et si, au lieu de te demander :
“Pourquoi je ne vais pas plus vite ?”
tu te demandais plutôt :
“De quoi mon être a-t-il besoin maintenant pour être en cohérence avec sa saison ?”
La nature ne se bat pas contre elle-même.
Elle ne dit jamais :
“Ce n’est pas le bon moment, mais j’insiste quand même.”
Elle est vraie. Intègre. Alignée.
Nous sommes faits pour vivre la même vérité intérieure.
Peut-être que ton hiver n’est pas un échec.
Ni un frein.
Ni un retard.
Peut-être qu’il est une invitation à te déposer, à relâcher la pression, à laisser la vie travailler dans ton sous-sol intérieur.
Parce que ce qui mûrit cherche le silence.
Et ce qui renaît demande de l’espace.
🔥 7. Et quand le printemps reviendra… tu sauras.
L’élan revient toujours.
Toujours.
Pas à la date que tu choisis.
Pas avec la forme que tu imagines.
Pas au rythme de ton impatience.
Mais il revient.
Parce que le vivant revient toujours.
Et quand il reviendra pour toi :
● tu sentiras ton énergie remonter doucement
● tu auras envie de créer, de te remettre en mouvement
● des idées se mettront à pulser
● une direction s’imposera
● une intuition prendra racine
● un courage discret se réveillera
● tu réaliseras que ton “blocage” était un passage
— pas une fin
À ce moment-là, tu comprendras que l’hiver t’a donné bien plus que tu ne croyais.

✨ 8. Tu n’es pas en pause. Tu es en saison.
Alors si tu traverses une période où rien ne semble bouger :
Respire.
Ralentis.
Dépose les armes.
Dépose les exigences.
Dépose les comparaisons.
Tu n’es pas “moins avancée que les autres”.
Tu n’es pas “à la traîne”.
Tu n’es pas “en retard”.
Tu es exactement là où ta vie te demande d’être :
dans un moment de réparation, de décantation, de digestion intérieure.
Ton être sait ce qu’il fait.
Il est plus sage que tes peurs.
Plus juste que ton mental.
Plus vivant que tes inquiétudes.
Tu n’es pas figée.
Tu n’es pas arrêtée.
Tu n’es pas perdue.
Tu es en hiver.
Et ça… c’est déjà un mouvement.
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